Le 23/08/2016Flash de pré-rentrée : Un été clément, des éclaircies en cours et des risques à surveiller

Le MOIS de JUILLET 2016 serait, d'un point de vue météorologique, le PLUS CHAUD de l'HISTOIRE ! Sans lien de cause à effet, les marchés financiers ont été cléments cet été 2016, contrastant avec un été 2015 particulièrement détestable. Pourtant, le vote surprise du Brexit laissait, selon de nombreux observateurs, présager le pire. Comme nous l'envisagions dans plusieurs de nos notes, la forte chute des marchés au lendemain du vote a été passagère et les fondamentaux microéconomiques et macroéconomiques, très éloignés des commentaires apocalyptiques, sont revenus reprendre leurs droits.

Que penser des marchés financiers ?

  • USA : robuste mais cher

Le marché américain a progressé de 4.4% depuis le 30 juin, atteignant son point haut historique le 15 août. L'économie américaine se porte toujours aussi bien, comme en témoigne une consommation en hausse de +4.2% au 2ème trimestre et les 547 000 emplois créés en juin et juillet. Par ailleurs, les résultats d'entreprises sont globalement bons avec 79% des entreprises publiant un bénéfice supérieur aux attentes. En revanche le marché américain reste cher, se payant 18.6 x les résultats attendus à 1 an.

  • PAYS EMERGENTS : persistent et signent

Les marchés émergents ont confirmé leur bonne tendance constatée depuis le rebond de leurs devises initié au 1er trimestre. Depuis le 30 juin, le MSCI Emergents a progressé de 9.7% et les fonds d'actions émergentes connaissent des flux de souscriptions significatifs. Côté macroéconomique, nous pouvons souligner les bonnes statistiques chinoises. L'Empire du Milieu publie une croissance supérieure aux attentes pour le 2ème trimestre (6.7%) et son indicateur avancé phare, le PMI Caixin, fait son retour en zone d'expansion.

  • EUROPE : un prix raisonable pour une économie en amélioration

Le marché de la zone euro, après la douche froide du Brexit, a rapidement retrouvé le chemin de la hausse, grâce notamment à des statistiques macroéconomiques positives (PMI, indice de confiance desz investisseurs, baisse du chômage en France) : l'Europe va de mieux en mieux. Le CAC 40 retrouve même son niveau pré-Brexit au milieu du mois d'août après une hausse de près de 12% avant de buter contre la barre symbolique des 4 500 points. Les résultats d'entreprises sont globalement bons avec 63% des entreprises ayant publié un bénéfice supérieur aux attentes. Contrairement au marché américain, la valorisation du marché de la zone euro est raisonable : il se paie 13.5x les résultats attendus à 1 an.