Le 23/12/2019Impeachment ? Et alors ?

La semaine a commencé avec fébrilité sur les marchés. Après la victoire des conservateurs aux élections au Royaume-Uni, la rumeur a couru de la remise en question de l’accord qu’a conclu Boris Johnson avec l’Union Européenne avant les dites élections...

De fait, la livre sterling perd 2,49% sur la semaine, le parlement britannique ayant voté l’échéance de décembre 2020 pour la phase de transition du Brexit, un délai particulièrement court. Par ailleurs, la Première Ministre de l’Ecosse Nicola Sturgeon a affirmé « évaluer toutes les options raisonnables pour assurer le droit à l’auto-détermination de l’Ecosse ». 

Alors que de plus en plus d’observateurs s’inquiètent des conséquences des politiques de taux négatifs en Europe, notamment sur la hausse de prix de l’immobilier et les taux d’endettements, la Banque Centrale de Suède a décidé de monter ses taux directeurs pour les porter à 0%, première sortie du territoire négatif en près de cinq ans,  un premier mouvement à suivre…

A Washington, la chambre des représentants a approuvé l’accord de libre-échange USMCA, entre les USA, le Mexique et le Canada. C’est surtout l’impeachment de Donald Trump par la Chambre des représentants qui a fait la Une des journaux US. Les marchés ont peu réagi, il est vrai que le Sénat US, contrôlé majoritairement par les Républicains a peu de chance de voter la révocation du Président. 

Vendredi, les marchés se sont nettement appréciés après un tweet de Donald Trump annonçant qu’il avait eu une « très bonne conversation » avec le Président Chinois Xi Jinping et que la Chine avait déjà commencé des achats significatifs de produits agricoles et d’autres produits. Les détails de la « phase I » du deal sino-américain ont été révélés : les exportations américaines vers la Chine devraient doubler en deux ans. La Chine s’engage à sanctionner le vol de propriété intellectuelle, à mettre un terme aux transferts de technologies forcés et améliorer l’accès à ses marchés financiers.  

Une série de bonnes statistiques américaines aura maintenu l’optimisme des investisseurs avec notamment un indice de confiance des constructeurs au plus haut depuis…1999. Les dépenses de consommations US du troisième trimestre ont été par ailleurs réévaluées de 2,9% à 3,2% et ont également contribué au bon moral des investisseurs. 

 

Sur la semaine, le CAC 40 progresse de 1,7% et franchit la barre des 6000 points, le S&P s’apprécie de 1,6% et le Nasdaq de 2,2%.

Sociétés

Accenture publie des résultats au-dessus des attentes pour son premier trimestre 2020, avec une croissance du CA hors effet de changes de 9%. Les nouvelles commandes restent très dynamiques à 10,3Mds de $. Tous les objectifs de croissance sur 2020 sont réitérés, notamment une progression du CA de 6-8%, dont 2% en croissance externe.

Nike dépasse les attentes des investisseurs sur les bénéfices nets. La croissance du chiffre d’affaires est légèrement supérieure aux attentes à 10%. 

La marge brute est légèrement sous les attentes suite à un impact négatif de tarifs douaniers. De plus la croissance en Amérique du Nord de 5% est aussi décevante.

Le groupe reste confiant dans sa capacité d’innovation et le maintien de son pricing power. L’arrivée de John Donahoe (Ex CEO de ServiceNow) comme nouveau CEO marque une étape importante dans la transformation numérique du groupe. La croissance des réseaux de distribution numériques reste très solide ce trimestre (+38%).

Déception de la semaine, Unilever a averti mardi qu'il n'atteindrait pas son objectif de chiffre d'affaires en 2019, en raison de difficultés sur ses principaux marchés. La croissance de son chiffre d'affaires, hors  acquisitions et effets de change, devrait être légèrement inférieure en 2019 à son objectif d'une croissance située dans le bas de la fourchette de 3% à 5%. La société avertit aussi sur son S1 2020. Unilever a précisé que ses bénéfices, sa marge et sa trésorerie ne devraient pas être affectés par ces difficultés.

 Conclusion 

La semaine prochaine sera écourtée en raison des fêtes de Noël. La trêve des confiseurs et de moindres volumes devraient calmer les ardeurs des investisseurs sur une année dans l’ensemble excellente. Les trois dernières années ont confirmé la pertinence des thématiques choisies et notre « dernier bébé » Athymis Industrie 4.0 réalise un premier exercice très prometteur !

Quant à nos fonds diversifiés Athymis Alternatifs, Athymis Patrimoine et Athymis Global, ils répondent pleinement aux attentes. Mention spéciale pour Athymis Patrimoine, à 8,4% en 2019 et une performance annualisée de 2,91% à 3 ans, le fonds offre selon nous une belle solution en complément de fonds euros qui ne rapportent presque plus rien.

« Que faire dans les années 20 » sera le titre de notre réunion de rentrée du 10 janvier prochain à la Fondation Dosne-Thiers pour vous inscrire : antoine.gasiorowski@athymis.fr 

Joyeux Noël ! Et bonnes fêtes de fin d’année à tous !