Le 03/10/2016Lettre hebdomadaire du 03/10/2016

L’indice parisien recule à nouveau: -1.8% lundi et jusqu’à -2.3% vendredi avant de terminer la séance en légère hausse. Le statu quo de la Fed assimilé par les investisseurs, le marché a évolué en fonction de deux évènements : l’accord de l’OPEP sur la réduction de sa production pétrolière et les fortes craintes autour des difficultés de Deutsche Bank.

Europe

Les statistiques européennes sont globalement satisfaisantes : amélioration de l’indice de confiance des industriels allemands (Ifo), hausse des niveaux d’inflation en Allemagne et en France (0.7% et 0.4%), croissance de +0.7% des dépenses de consommation en France, révision en hausse de la croissance britannique du 2ème trimestre à +0.7%.   

Etats-Unis

Hormis un recul des ventes et des promesses de ventes de logements, les USA publient de bonnes statistiques, tant sur les indicateurs passés que sur les indicateurs avancés. La croissance de PIB du 2ème trimestre est révisée en hausse à +1.4% en annualisé et l’indice de confiance des consommateurs du Michigan s’améliore. Le PMI des services, le PMI composite et le PMI de Chicago s’inscrivent en hausse.     

Pays émergents

Contre toute attente, les membres de l'OPEP se sont accordés pour réduire leur production, pour la première fois depuis 2008, de 750 000 barils par jour. Les quotas attribués à chaque pays membre seront fournis le 30 novembre.

Sociétés

Face à un risque d’amende de près de 14 Mds$, les marchés craignent pour l’avenir de Deutsche Bank. Cependant, un montant de 5 Mds$ serait finalement négocié et annoncé dans les prochains jours. De plus, la banque allemande a accès au guichet de sa banque centrale si nécessaire.

Conclusion

Le marché s’interrogeait depuis plusieurs mois sur la situation de Deutsche Bank, gratifiée du titre embarrassant de banque la plus systémique du monde. L’amende de 14 Mds infligée par la justice américaine sur la vente de produits hypothécaires avant 2008 a déclenché l’hallali avec en apothéose le départ de hedge funds inquiets (ou seulement shorts du titre ?). Cette information parue vendredi a signé le point bas du titre qui a repris 18% sur un allègement probable de l’amende à 5.4 Mds, soit les provisions actuelles de la banque. Les spécialistes du secteur bancaire n’identifient pas de risque spécifique, tout en confirmant la faible rentabilité du groupe. Les résultats trimestriels devraient éteindre l’hystérie dans les prochains jours.