Sell in May ? Not so fast !

Les résultats des grands de la Tech US étaient attendus. Amazon et Apple n’ont pas déçu, Amazon publiant une belle dynamique de son activité cloud AWS avec l’annonce d’investissements significatifs dans l’intelligence artificielle tandis que les ventes d’iphone d’Apple déclinaient moins que prévu et que la firme de Cupertino annonçait un rachat d’actions record de 110 milliards de dollars.

Mercredi, la Fed a comme prévu maintenu ses taux directeurs en l’état. L’institution a reconnu constater une absence de progrès dans la désinflation. Jerome Powell a toutefois précisé qu’il était peu probable que l’on assiste à une prochaine hausse des taux et rejeté l’éventualité d’une entrée de l’économie américaine en stagflation. Des déclarations qui ont rassuré les investisseurs.

La croissance du PIB de la zone euro est ressortie mardi à 0,3%. A noter, les chiffres du quatrième trimestre ont été revus à la baisse à -0,1%, indiquant que la zone euro était techniquement en récession au deuxième semestre 2023.

Les publications de McDonald’s, Yum Brands et Starbucks, indiquant que les clients les plus modestes révisaient leurs dépenses à la baisse ont jeté le trouble quant à la santé du consommateur US.

Les actions américaines ont fortement rebondi vendredi après de mauvais chiffres d’emploi US: 175 000 créations de postes contre 240 000 attendues et un chômage en hausse à 3,9%, le tout avec une modération dans la hausse des salaires. Conséquence directe: les taux longs US se sont nettement détendus, le 10 ans US termine la semaine à 4,5% contre 4,67% la fin de la semaine précédente. Les statistiques pointant vers une baisse de l’activité US pèsent sur le cours du pétrole. Le baril de WTI baisse de 7% sur la semaine à moins de 78 USD le baril.

Sur la semaine, le CAC 40 se replie de 1,6%, le S&P 500 progresse de 0,6% et le Nasdaq de 1,4%.

A noter, l’indice US S&P 500 a chuté en avril de 4.2%, première baisse en cinq mois et la pire baisse depuis septembre 2022.

USA 

Le nombre de postes non agricoles créés en avril ressort à 175 000, un chiffre inférieur aux 240 000 attendus par les économistes et aux 315 000 enregistrés en mars. Le taux de chômage progresse de 0,1%, à 3,9% de la population active contre 3,8% attendus. La croissance du salaire horaire moyen a, elle, continué de ralentir, revenant de 4,1% à 3,9% sur un an, contre 4% attendus.

L’indice ISM des services tombe sous le seuil des 50 points au titre du mois d’avril, à 49,4 points, contre 51,4 en mars. Le consensus tablait sur une amélioration à 52 points ; c’est la composante de l’emploi qui a, là aussi, flanché, passant de 48,5 à 45,9 points en l’espace d’un mois.

Europe 

La croissance du PIB de la zone euro ressort à 0,3% pour le premier trimestre de 2024 contre une contraction de 0,1% au dernier trimestre de 2023.

L’inflation dans la zone euro ressort à 2,4% en avril, inchangée par rapport à mars et en ligne avec les attentes. L’inflation core, hors alimentation et énergie baisse à 2,7% contre 2,9%. L’inflation des services se replie à 3,7% contre 4% en mars.

Asie

L’indice PMI composite chinois baisse à 51,7 en avril contre 52,7 en mars.

Sociétés

Aux USA publications au-dessus des attentes pour Amazon, AMD, Apple, Eaton, Eli Lilly, Howmet, Mastercard. Publication légèrement en dessous des attentes pour Linde. Résultats contrastés pour Johnson Control et Marriott. Super Micro Computer publie un résultat au-dessus des attentes mais son CA ressort légèrement en dessous (à +200% sur l’année !). Le titre est sévèrement sanctionné même si l’entreprise revoit ses projections à la hausse.  Cloudflare publie des chiffres au-dessus des attentes mais la non-révision à la hausse de sa guidance déçoit les investisseurs, le titre corrige fortement vendredi.

En Europe, publications au-dessus des attentes pour Kerry, Nemetschek, Novo Nordisk, Thales. En ligne avec les attentes pour Cap Gemini. Publication très décevante pour Stellantis avec une chute des ventes aux USA, nous soldons nos positions.

A venir

La semaine prochaine sera relativement pauvre en données économiques mais restera intéressante du côté des publications d’entreprises. Nous nous rapprochons de la fin du cycle de publications d’entreprises. Aux USA, sur les 397 sociétés du S&P 500, 76,8% ont publié des résultats au-dessus des attentes selon LSEG, un chiffre au-dessus de la moyenne à long terme de 66% de publications au-dessus des attentes.

Les mauvaises nouvelles semblent être de bonnes nouvelles. Les chiffres de chômage au-dessus des attentes et une modération dans la hausse des salaires entraînent un revirement des prévisions des analystes quant à une future baisse des taux directeurs de la Fed. Le baromètre Fedwatch de CME Group évalue dorénavant à 70% une baisse des taux en septembre.

A ce stade de l’année, les investisseurs auront évidemment en tête l’adage “sell in May and go away » : vendre en mai ses positions en actions. La robustesse des publications d’entreprises et la perspective de baisses des taux devant nous -même si elles seront d’ampleur moindre qu’initialement anticipé- invitent à maintenir ses expositions voire à renforcer certains dossiers ayant sur-corrigé en avril. Après tout, le rallye de fin 2023, début 2024 était essentiellement porté par les perspectives liées à l’IA, des publications robustes et l’attente de baisses des taux…Une configuration qui a peu changé, seule la croissance US semble fléchir…avec pour conséquence une nouvelle modération de l’inflation ?

Nous maintenons nos expositions en l’état dans nos fonds d’allocation. Même si la hausse récente des taux a pesé sur nos valeurs de croissance, nous nous réjouissons d’un cycle de publications favorable à nos investissements et offrant de belles confirmations sur nos thématiques.

 

L’inflation, c’est comme le dentifrice ?! l’hebdo d’Athymis Gestion

L’indice US d’inflation CPI est en effet ressorti en hausse de 3,2% sur un an en février contre 3,1% en janvier et 3,1% attendus. Jeudi, l’indice des prix à la production PPI est quant à lui ressorti en hausse de 0,6% contre 0,3% attendus. Ces statistiques confirment le caractère durable de l’inflation et ont pesé sur les valeurs de croissance cette semaine. Les taux longs se sont tendus : le 10 ans US termine la semaine à 4,31% contre 4,08% la semaine précédente. Les ventes de détail US ont progressé de leur côté de 0,6% en février après une contraction de 1,1% en janvier, un chiffre en dessous des 0,8% de progression attendus.

Sur la semaine le CAC 40 progresse de 1,7%, le S&P 500 recule de 0,1 % et le Nasdaq baisse de 0,7%.

USA

L’indice d’inflation CPI progresse de 3,2% sur un an en février contre 3,1% en janvier et 3,1% attendus. L’indice core, hors alimentation et énergie, baisse à 3,8% contre 3,9% en janvier, un chiffre au-dessus des attentes établies à 3,7%.

L’indice des prix à la production PPI progresse de 0,6% sur le mois contre 0,3% attendus. Sur un an, l’indice progresse de 1,6%, sa plus forte hausse depuis septembre 2023.

Les ventes de détail US ont progressé de 0,6% en février après une contraction de 1,1% en janvier. Le chiffre est toutefois en dessous des 0,8% de progression attendus.

Europe 

L’inflation en France pour le mois de février est revue à la hausse à 3,2% par l’Insee.

Asie

Le Japon évite la récession au 4ème trimestre. Le PIB progresse de 0,1% sur le trimestre après une première estimation qui l’évaluait en baisse de 0,1%. L’économie japonaise s’était contractée de 0,7% au trimestre précédent. Sur un an, le PIB progresse de 0,4%.

Sociétés

Aux USA publications au-dessus des attentes pour Dick’s Sporting Goods dont le titre progresse nettement en bourse jeudi, Oracle et Ulta Beauty. Adobe publie des résultats au-dessus des attentes mais déçoit sur ses projections, le titre est sévèrement sanctionné vendredi.

On Holding a annoncé des résultats ainsi que des prévisions de ventes inférieures aux attentes du marché pour le premier trimestre et l’année à venir. La société a toutefois surpassé les estimations en termes d’EBITDA et déclare une marge bénéficiaire brute de 60,4 % pour ce trimestre qui atteint l’objectif à moyen terme. Le titre est sanctionné en début de semaine pour se reprendre nettement ensuite.

En Europe, publications au-dessus des attentes pour Biomérieux et Mersen.

A venir

La Fed se réunit mercredi prochain. Les investisseurs n’attendent pas de mesures à court terme sur les taux directeurs. Les commentaires de Jerome Powell seront scrutés à un moment où les regains d’inflation récents rendent l’action de la Fed plus difficile à anticiper. Le « dot plot », qui reprend les projections de baisses des taux des membres du comité de politique monétaire sera ainsi particulièrement commenté à un moment où l’activité semble par ailleurs marquer le pas.

L’autre événement de la semaine à venir est la conférence GTC organisée par Nvidia, appelée par certains « Woodstock de l’intelligence artificielle ». Le puissant rallye qui a porté les valeurs de l’IA, composants en tête, pourrait retrouver de l’allant à la faveur de nouvelles sorties de produits.

Nous revenons du festival d’innovation SXSW à Austin où l’IA a été la grande vedette de l’événement. La confirmation d’une vague de fond qui ne peut être ignorée avec des éléments extrêmement positifs (sur la santé notamment), des mutations majeures dans nos usages y compris du quotidien, des risques sociétaux à ne pas négliger et des risques de constitution de bulles aussi. Nous reviendrons vers vous prochainement avec un compte rendu synthétique de l’événement.

Nos fonds internationaux Athymis Millennial, Athymis Industrie 4.0 et Athymis Better Life bénéficient de leur diversification hors tech en absolu comme en relatif ces dernières semaines, une saine répartition de nos investissements nous semble en effet particulièrement pertinente compte tenu du retour de la volatilité. Dans des mouvements parfois exagérés à la baisse, nous n’hésiterons pas à saisir des opportunités de renforcement sur des dossiers ayant bien publié et tractés par des tendances porteuses.

Inquiétudes en attendant la FED… l’hebdo d’Athymis Gestion

Les marchés d’actions se sont nettement repliés cette semaine. Les perspectives d’une entrée en récession et des prix à la production au-dessus des attentes ont contribué à un regain d’appréhension. Les investisseurs s’inquiètent de la robustesse des dernières statistiques d’emploi et de chiffres d’inflation encore élevés qui pourraient remettre en question le ralentissement de la hausse des taux de la Fed

O TEMPORA, O MORES… L’HEBDO ATHYMIS GESTION

Autres temps, autres moeurs…
La Fed a comme prévu relevé ses taux directeurs de 0,75 %
cette semaine, la quatrième hausse consécutive de cette
ampleur. Le communiqué de presse a laissé de la place à
une certaine flexibilité dans la politique à venir compte tenu
de l’impact de la hausse des taux sur l’activité notamment.
Toutefois, le discours très déterminé de Jerome Powell face
à une inflation qui peine à décroître a glacé les marchés,
pénalisant à nouveau particulièrement les valeurs de
croissance US.